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vendredi 2 septembre 2016

Le bois brésilien brule avant d'atteindre la centrale de Gardanne

Dans cet article de La Provence du 15 août, face à la disparition, lors des dramatiques incendies de forêt, de 35’000 tonnes de bois faisant partie du stock de Provence 4, le directeur de la centrale commence par minimiser cette perte, l’air de dire que 35’000 t, c’est une paille vis-à-vis des 850’000 t nécessaires pour une année. Un peu plus loin, il reconnaît tout de même qu’il ne sera peut-être pas si facile de réapprovisionner rapidement cette quantité de bois…
 

Mais non.
 
L’incendie de 35000T de bois chez le transitaire d’Uniper à Fos ne devrait pas avoir de conséquences sur le démarrage de la centrale.
 
Financièrement c’est le problème de l’assureur du transitaire. Reste qu’avec l’incendie du stock de l’usine de pâte à papier de Tarascon, le marché du bois va se tendre un peu pour les petites unités de chaufferies locales qui ne seraient pas bordées par des contrats d’approvisionnement à moyen et long terme.
 Pour la filière bois française à la botte d’EON, mais qui était prévenue (ref commission sénatoriale biomasse), la centrale Uniper est un formidable appel au bois d’importation qui la déstabilisera.
 
Quantitativement, 35 000 tonnes c’est 12 jours de fonctionnement de la centrale, c’est à dire plus de temps qu’il ne faut à un vraquier pour faire la route Brésil-Fos.
Ce transitaire a un contrat de 300 000 T/an, ce qui donne la mesure  des autres plateformes d’approvisionnement Uniper en bois, bois recyclés, et en déchets verts.
 
Cet incendie devrait donner des arguments aux riverains, qui auront à supporter un jour ou l’autre un feu accidentel du stockage tampon de plaquettes, qui de plus ont tendance comme le charbon, à un auto-allumage à partir d’une certaine masse. Aux USA certaines installations ont déjà subi plusieurs incendies.
 
Claude

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