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vendredi 21 mars 2008

Bienvenus(es) au monde merveilleux des nanotechnologies ..


Sans passeport, elles sauteront par dessus les frontières naturelles avec la
complaisance des douaniers à qui le législateur sagement libéral a ordonné
de fermer les yeux,
Sans papiers, dans le noir des incertitudes elles nous travailleront au
corps et y sèmeront à tous vents leurs promesses de longévité bien-heureuse
aux amateurs du travailler plus pour gagner plus,

Sans gêne, elles tricoteront de corsets chimiques à l'échelle cellulaire
pour mieux nous enfermer dans les prisons d'orées des comportements aditifs
orchestrés de main de maître par les matons orwelliens qui nous gouvernent
depuis leurs tours d'ivoire bâtis avec des briques en stock-options et
protégées par les "terrible" sous-marins à propulsion nucléaire ...

Débordant de bonnes intentions elles paveront l'enfer que sera le quotidien
des urbains métropolitains, avatars qu'ils sont du stade ultime de
l'évolution humaine ...
charitables, d'une main elles soulageront la peine de certains souffrants et
de l'autre elles tireront sur la corde de la guillotine qui tranchera la
tête aux libertés républicaines que l'univers sécuritaire où nous nous
engluons en dépit de notre plein gré, petit à petit enfante dans
l'indifférence générale, précarité et résignation tant partagées obligent,

Une fois lâchées dans la nature sans qu'aucun filet de chasse aux papillons
estampillé principe de précaution aie été préalablement activé, on pourra
toujours courir derrière elles pour éponger les marées noires qu'elles
laisseront sur les rivages du Vivant ...
ainsi va le monde et les bien-portants qui le tiennent entre ses mains
avides de pouvoir, de fric et de sang ...

Fernando, singe inculte, ignorant et obscurantiste pour pas un sou !

lundi 3 mars 2008

Folie électorale à l’américaine Par Howard Zinn

En Floride, il y a un homme qui m’écrit depuis des années (dix pages manuscrites) sans que je ne l’aie jamais rencontré. Il me raconte les différents travaux qu’il a faits, vigile, technicien réparateur, etc. Il a fait toutes sortes de travaux postés, nuit et jour, qui lui permettent à peine d’entretenir sa famille. Ses lettres ont toujours été pleines de rage, elle pestent contre notre système capitaliste qui ne garantit pas aux travailleurs « la vie, la liberté, la recherche du bonheur ». Aujourd’hui justement j’ai reçu une lettre de lui. Heureusement elle n’était pas manuscrite, maintenant il se sert d’Internet : « Voila, aujourd’hui je vous écris parce que ce pays est pris dans une situation désastreuse que je ne peux pas accepter, je dois dire quelque chose là-dessus. Je suis vraiment furieux de cette crise des crédits. Ça me fout en l’air que la majorité des États-uniens doive passer sa vie dans une situation d’endettement perpétuel, et que tant d’entre eux soient en train d’être ensevelis sous ce poids. P… , ça me fout en l’air. Aujourd’hui j’ai travaillé comme vigile et mon boulot était de surveiller une maison qui a été saisie et sera vendue aux enchères. Ils ont ouvert la maison aux visiteurs, et moi j’étais là pour monter la garde pendant la visite. Dans le même quartier il y avait trois autres vigiles qui faisaient la même chose, dans trois autres maisons. Pendant les moments creux je m’asseyais et je me demandais qui étaient ces gens qui avaient été expulsés, et où ils étaient maintenant ».

Ce même jour où j’ai reçu cette lettre, le Boston Globe a publié un article intitulé « Des milliers de maisons saisies dans le Massachusetts en 2007 ». Le sous titre disait : « on a réquisitionné 7 563 maisons, presque le triple de 2006 ». Quelques soirs plus tôt, CBS avait déclaré que 750 000 personnes infirmes attendaient depuis des années leurs allocations de prévoyance sociale parce que le système était insuffisamment financé et qu’il n’y avait pas assez de personnel pour traiter toutes les requêtes, même les plus graves.

Ce genre d’histoire est rapporté par les médias, mais elles disparaissent instantanément. Ce qui ne disparaît pas, ce qui occupe la presse jour après jour, impossible de l’ignorer, c’est la frénésie électorale.

Ça, ça passionne le pays tous les quatre ans parce que nous sommes éduqués pour croire que voter est fondamental pour déterminer notre destin ; que l’acte le plus important qu’un citoyen puisse accomplir c’est de se rendre aux urnes pour choisir une des deux médiocrités qui ont déjà été choisies pour nous. C’est un test à choix multiples tellement limité, tellement spécieux qu’aucun enseignant qui aurait le moindre respect pour lui-même ne le donnerait à ses étudiants.

Et c’est triste de le dire, le défi présidentiel a hypnotisé de la même façon les libéraux et les radicaux. Nous sommes tous vulnérables.

Est-il possible ces jours ci de voir des amis en évitant ce thème des élections présidentielles ?

Ces personnes même qui devraient être les plus averties, ayant critiqué l’emprise des médias sur la mentalité nationale, se retrouvent paralysées par la presse, scotchées à la télé, pendant que les candidats décochent œillades et sourires en proposant une marée de clichés avec une solennité qui tient du poème épique.

Même dans nos soi-disant périodiques de gauche, il faut reconnaître qu’une quantité exorbitante d’attention est consacrée à l’examen minutieux des principaux candidats.

À l’occasion on jette un os à ronger aux candidats mineurs, même si tout le monde sait que notre merveilleux système politique démocratique les laissera dehors.

Non, je ne suis pas en train de prendre une position d’ultra-gauche selon laquelle les élections seraient totalement insignifiantes, et que nous devrions refuser de voter pour préserver la pureté de notre moralité. Oui, il y a des candidats qui sont un peu mieux que les autres, et dans certaines périodes de crise nationale (les années 30, par exemple, ou aujourd’hui) même une légère différence entre les deux partis peut être une question de vie ou de mort.

Je suis en train de parler d’un sens des proportions qui a disparu de la folie électorale. Soutiendrais-je un candidat contre un autre ? Oui, pendant deux minutes : le temps qu’il faut pour abaisser le levier dans une cabine électorale.

Mais avant et après ces deux minutes, notre temps, notre énergie, nous devrions les employer à instruire, mobiliser, organiser nos concitoyens sur leur poste de travail, dan notre quartier, dans les écoles. Notre objectif devrait être construire, laborieusement, patiemment mais énergiquement, un mouvement qui, une fois que nous aurions atteint une certaine masse critique, puisse secouer qui que ce soit à la Maison-Blanche, et au Congrès, en imposant le changement de politique nationale sur les questions de la guerre et de la justice sociale. Souvenons-nous que même quand il y a un candidat « meilleur » (oui, mieux Roosevelt que Hoover, mieux n’importe qui que Georges Bush), cette différence ne signifiera rien à moins que le pouvoir du peuple ne s’affirme en des modes que l’occupant de la Maison-Blanche aura du mal à ignorer.

Les politiques sans précédents du New Deal – prévoyance sociale, assurance chômage, créations d’emplois, salaire minimum, subventions pour le logement- ne furent pas simplement le résultat du progressisme de Roosevelt. L’Administration Roosevelt, dès son installation, trouva face à elle une nation en ébullition. La dernière année de l’Administration Hoover avait vu la rébellion du Bonus Army : des milliers de vétérans de la première guerre mondiale avaient marché sur Washington avec leurs familles pour demander de l’aide au Congrès, parce que leurs familles crevaient de faim. Des manifestations de chômeurs eurent lieu à Detroit, Chicago, Boston, New York, Seattle.

En 1934, au début de la présidence Roosevelt, il y eut des grèves dans tout le pays, y compris une grève générale à Minneapolis, une grève générale à San Francisco, des centaines de milliers de gens qui croisèrent les bras dans les industries textiles du Sud. Dans tout le pays on assista à la naissance des conseils de chômeurs. Les gens, désespérés, se mobilisèrent, de façon autonome, en imposant à la police de remettre à leur place les meubles des locataires expulsés, et en créant des organisations d’aide mutuelle avec des centaines de milliers de membres. Sans une urgence nationale –destitution et rébellion économique- l’Administration Roosevelt aurait peiné à décider ces réformes courageuses.

Aujourd’hui, nous pouvons être sûrs que le Parti Démocrate, à moins de se trouver devant une mobilisation populaire, ne quittera pas le centre. Les deux principaux candidats à la présidence ont été clairs : s’ils sont élus ils n’arrêteront pas la guerre en Irak immédiatement, et ils n’institueront pas un système d’assistance sanitaire gratuite pour tous. Ils n’offrent pas de changement radical par rapport au statu quo.

Ils ne proposent pas ce que le désespoir actuel de la population exige désespérément : la garantie de la part du gouvernement d’un poste de travail pour tous ceux qui en ont besoin, un revenu minimum pour chaque famille, une aide pour tous ceux qui risquent l’expulsion ou la saisie.

Ils ne suggèrent pas les coupes radicales dans les dépenses militaires ou les changements radicaux dans le système fiscal qui libèrerait des milliards, et même des trillions, pour les destiner aux programmes sociaux afin de transformer notre mode de vie.

Rien de tout cela ne doit nous étonner. La Parti Démocrate n’a rompu avec son conservatisme historique, sa complaisance envers les riches, sa prédilection pour la guerre que quand il a rencontré en face de lui la rébellion d’en bas, comme dans les années 30 et 60. Nous ne devons pas nous attendre à ce qu’une victoire dans les urnes en novembre commence à libérer le pays de ses deux maladies fondamentales : l’avidité du capitalisme et le militarisme. C’est pour cela que nous devons nous libérer de la folie électorale qui emporte toute la société, y compris la gauche.

Oui, deux minutes. Avant, et après, nous devons nous mobiliser personnellement contre tous les obstacles à la vie, à la liberté, et à la recherche du bonheur.

Par exemple, les saisies qui arrachent des millions de personnes à leurs maisons devraient nous rappeler une situation semblable qui eut lieu après la guerre révolutionnaire, quand les petits agriculteurs (comme aujourd’hui nombre de nos SDF) ne pouvaient pas se permettre de payer les impôts et furent menacés de perdre leur terre, leur foyer. Ils se rassemblèrent par milliers autour des tribunaux et empêchèrent le déroulement des ventes aux enchères.

Aujourd’hui, l’expulsion des gens qui n’arrivent pas à payer leur loyer devrait nous rappeler ce que firent les gens dans les années 30, quand ils se mobilisèrent et remirent les affaires des familles expulsées dans leurs appartements, en défiant les autorités.

Historiquement le gouvernement, qu’il fut dans les mains des républicains ou des démocrates, des libéraux ou des conservateurs, a failli à ses propres responsabilités, jusqu’à ce qu’il n’y soit obligé par la mobilisation directe : sit-in et freedom rides pour les droits des noirs, grèves et boycotts pour les droits des travailleurs, rébellions et désertions des soldats pour arrêter la guerre. Voter est un geste facile et d’utilité marginale, mais c’est un pauvre ersatz de la démocratie, qui requiert la mobilisation directe des citoyens engagés.
Howard Zinn
Professeur émérite de sciences politiques à l’université de Boston. Dernier ouvrage paru en français : L’Impossible Neutralité. Autobiographie d’un historien et militant.

Diaporama


2050 ?
envoyé par moulax22

mercredi 16 janvier 2008

Contribution au débat concernant la présence d’une liste écolo aux municipales de 2008.


( La Maison brûle , par exemple)


A) Pour commencer : Quelle posture adopter sur le starting block :


lascive comme celle d'une danse du ventre, dans l'espoir de copuler efficacement avec les institutions ... pour y faire du entrisme mais sans courir le risque de cautionner la démocratie locale sauce Vème république finissante (pas de proportionnelle, le maire a tous les pouvoirs, la Communauté de Communes n'est pas élue au suffrage universel ...) ?
le cas échéant, faut-il chercher à séduire un partenaire pas trop gras de l’idée ni gros des réformettes prônées et qui ne pue pas libéralement du gosier ?


en djellaba de coton issue du commerce équitable, tambourinant et psalmodiant les saints principes du flower power, du new age, et autres maman, bobo grenello-compatibles... ?


ou droit dans ses bottes de jardinier de la Terre, tournesol au poing, fermé comme il se doit en pareils occasions, et bien levé contre l’horreur économique, l’ivresse énergétique, la débauche nucléaire, les marées noires des sarkophiles, le cap du bateau aux mains des marins sarkocompatibles qui rament à gôche et font des ronds dans l’eau de leur boudin royal, ... le tout, et ce n’est pas une mince affaire, tout en touillant à feu doux un plat bio où tristement la fin des haricots crie sans se faire entendre que les carottes sont depuis belle lurette cuites et que les abeilles sont partis en vacances d‘hiver au pays de monsanto ... ?


B) Mais faisons comme si ces préalables n’en étaient pas ... et inquiétons nous maintenant de savoir si l’enjeu vaut vraiment la chandelle.


Puisque il faut y aller, ne serait-ce que pour témoigner ... mais sans se mouiller plus et davantage (faute de disponibilité, de motivation, d'intérêt, de dévouement à la cause) ... saisissons l’occasion, la vitrine, les micros ... et soyons donc témoins ... de ce que nous savons ou pensons avoir conscience ... dessinons les murs de l’impasse où l’humanité tourne en rond ... crions l’impuissance dont nous pressentons être sujets et vecteurs, dénonçons le verrouillage du système politique pyramidal, mafieux et donc bien peu démocratique ... drapons nous dans un fondamentalisme que l’urgence des problèmes à résoudre exige sans concessions ... tendons la perche à ceux et celles qui se noient dans les eaux troubles et troublantes de l'indifférence que les partis de gouvernement et leurs programmes de relance de la croissance vouent au chevet de la planète ...


Et comme tout ce qu’il pourra être fait, au niveau de la Commune (ici ou ailleurs), ne sera que dérisoire poudre aux yeux, ripolinage de circonstance ... ayons pour seul initiative de campagne l’organisation d’un ciné-débat autour du film d’Al Gore Une vérité qui dérange ... (qu’il ne faut pas prendre pour bible ou catéchisme à tenir précieusement sur la table de chevet où trône la bougie mais seulement comme amuse gueule qui mettra en appétit ceux et celles qui voudront souscrire à l’achat individuel d’un extincteur ...) ...


car, comme nous autres le savons si bien,


1)

Notre maison à tous brûle des mille feux de brousse que l'idéologie capitaliste passionnément y entretien en soufflant sur les braises de l'égoïsme, de l'indifférence, du racisme et xénophobie, du paraître, du sauve qui peut, de la résignation, du fatalisme, du renoncement, de l'aliénation, du je m'enfoutisme, du moi je et autres téléphones portables, de l'extrême flexibilité de la colonne vertébral des travailleurs de plus en plus socialement précarisés, de la précarité collective que le rétrécissement du rôle de l‘État engendre, de l’hypocrisie, de l'argent sale, de l’aveugle et génocidaire compétition sauvage devenue la mère idéologique de toutes les batailles économiques qui saignent, de pays émergent en pays en voie de développement, l'humain, la terre, le vivant ...


La maison brûle, il n’y a plus d’eau dans les réservoirs de la résistance au rouleau compresseur du système ... et les pyromanes au pouvoir, tels les soutiers du Titanic, attisent avec foi et extrême dévotion les braises de la croissance ... baril à poudre dont la mèche depuis longtemps allumé est a deux pouces de la mise à feu ...



2)

L'habitabilité de notre planète n'a cessé de se dégrader depuis une trentaine d'années : la pollution (pour ne pas dire l’empoisonnement) de l'air, de l'eau, des terres, la destruction grandissante des forêts primaires, la perte de la biodiversité, la diminution de la surface des terres arables, les guerres civiles ou de conquête, la fonte des calottes glaciaires, les changements climatiques dramatiques de tout ceci témoignent au fil des jours, à chaque page du livre qu’est notre existence ... et ce n’est pas la tarte à la crème du développement durable qui y mettra fin.

La Terre est souillée, ses sanctuaires polaires ne le seront plus bientôt, ses ressources en matières premières longtemps considérées comme inépuisables sont dilapidées et gérées à court terme sans aucunement tenir en considération les droits des générations futures de terriens.

Et pourtant l’Homme d’aujourd‘hui, de par ses savoirs et connaissances, ses sciences et technologies, n’a jamais été si proche du piédestal où il a mis dieu et sa cour ...


3)

Les conditions de vie de l'écrasante majorité des humains n'ont cessé de se dégrader : le logement, l'eau potable, l'électricité, l'énergie, l'éducation, la santé, la nourriture sont des luxes inaccessibles pour plus de trois milliards d'humains.

Les charitables programmes d’aide alimentaire, les égoïstes campagnes de prévention des pandémies ne font que circonscrire géographiquement les pauvres gens qui en souffrent. La lutte contre le sida, arme d’extermination massive pourtant, ne vaut pas un puits de pétrole, et celle contre la pauvreté n’est que poudre aux yeux.

Les réfugiés climatiques seront des dizaines de millions demain. Et l’explosion démographique, jamais combattue par les clergés de toute sorte, n’ajoute pas de gaies couleurs au tableau..

C’est bien connu, le battement d’ailles d’un papillon qui meure de faim dans la corne d’afrique provoque inéluctablement quelques jours plus tard le naufrage d’un bateau de sans papiers au large de gibraltar ...



4)

La crise, comme on dit, où dans l’intégralité des facettes qui nous composent (individu, citoyen, travailleur, colocataire de la planète) nous sommes plongés et trempés jusqu’aux os, depuis un bon bout de temps déjà ... elle est globale ... à telle point que certains la voient comme le syndrome de la fin de notre (les gens du nord, de l’ouest) bienheureuse (à notre égard) ou barbare (à l’égard des autres) civilisation ...


A l’opposé de la vérité officielle tambourinée allégrement par tous les gardes champêtres du système, la crise n’est pas qu’économique ou énergétique ou culturel ou social ou politique ou institutionnelle ou environnementale ou démographique ou écologique ... elle est tout ça à la fois et, donc, bien plus encore, et c’est sur l’ensemble de ses multiples visages qu’il faut agir simultanément sous peine de ne faire que de la gesticulation de rebouteux , du replâtrage de bricoleur, de la fumisterie genre développement durable (de la faim ou de la fin, ou les deux à la fois et pour le même prix) ... car ses différents éléments s’autofécondent et s’irriguent les uns les autres par de multiples canaux ...

Comme une toile d’araigne, elle est de mille fils tissée, et l’appât du gain à tout prix sa trame préférée ...

Ça pisse de partout et ouvrir un seul parapluie ne nous mettra pas à l’abri du déluge qui s’annonce et se profile déjà bien visiblement à l’horizon de notre génération (celle qui a encore 20 à 30 ans d‘espérance de vie) ...


Ce n’est pas la fin du monde mais certainement la fin d’un monde ... où le gaspillage, le profit, la barbarie à ciel ouvert (ils sont combien et depuis combien d’années à ne pas avoir un grain de riz dans leur assiette malgré les envolées lyriques des diplomates, les bains de foule des démagogues de tout poil, les cannes à pêche des humanitaires, les charitables bonnes intentions de tant de missionnaires ?) ... sont évangile, credo et liturgie de toutes les heures ...


5)

Le système économique capitaliste ultra-libéral règne sans partage et partout impose sa loi du plus fort qui est celle du renard dans le poulailler, de l'intérêt à éjaculation précoce, des bulles boursières et immobilières, des dividendes à 15 % l’an. Il génère un modèle de société énergétivore et génératrice d'inégalités sociales et impose un aménagement du territoire concentrationnaire autour de métropoles de plus en plus tentaculaires et gigantesques, enflées de flatulences irrespirables.

Ce modèle de culture hors sol devenu aujourd’hui le cadre de vie de plus de la moitié des humains porte en lui les germes de l’effondrement de notre civilisation actuelle.


Et à l’instar de la nuée qui porte en son sein l’orage le capitalisme materne la guerre.

L'augmentation vertigineuse des dépenses militaires (plus de onze cents milliards de dollars par an) témoigne des tensions qui règnent au sein des grands ensembles économiques qui cherchent à avoir la maîtrise des ressources énergétiques et des matières premières. Sarko prêche à dubai, kouchner arrose comme il peut au darfour ...

Curieusement (mais pas tant que ça) les principaux pays fabricants vendeurs d'armes siègent au Conseil de Sécurité de l'Onu, instance supranationale censée faire régner la paix des prédateurs et l’ordre des puissants de par le monde.

Combien sommes nous à avoir conscience que nous vivons dans un pays en guerre ... et la livrons, en colis express timbré par dassault et lagardère, en Afghanistan, contre un peuples en guenilles, pour le compte de multinationales énergétiques qui ont l’insolence d’afficher des profits annuels en milliards d’euros ?



6)

Les 250 plus grosses fortunes au monde ont des revenus annuels supérieurs à ceux des deux milliards et demi d’humains les plus pauvres ... et ceci, dans les deux cas, n’est pas le fruit du hasard ...

Et elles ce sont organisées pour que le monde tourne dans le sens des aiguilles des montres (rollex, de préférence) de leurs intérêts économiques, financiers, politiques, géo-stratègiques.

La classe politique (celle qui fréquente les premiers cercles du pouvoir, à Paris et Bruxelles, à la City et Péquin, au FMI et à l’ONU, qui vend des centrales nucléaires labellisées grenelle de l’environnement et du pouvoir d‘achat à petit prix) est totalement soumise à ces intérêts prédateurs, biocidaires, inhumais.

Le président bling bling que nous avons et la majorité qui lui cire ses pompes en témoigne tous les jours, et ce n’est pas Bolloré ni Lagardère qui le démentiront, Bouygues et Dassault sauront lui prêter eux aussi quelques yacht ou jet privées si le vélo de carla tombe en panne.



7)

Non, non, je ne me trompe pas d’élections.

D’ailleurs, comme vous avez sûrement déjà dû vous en rendre compte, il y en a aucune où ce genre de questionnements est admis. L’omerta a fait son nid et pour longtemps dans les draps qui bâillonnent les consciences.

Circulez braves gens, il y a rien à voir, nous crie tout le temps, à la gueule, l’urne de tous les (des)espoirs ....


La marge de manoeuvre du citoyen lambda pour renverser la vapeur (de plus en plus orwellienne, qui l’aveugle et noie) est moins que minime, le peu de cas que les décideurs ont fait du résultat du référendum de 2005 sur le projet de Constitution Européenne en témoigne.


Il ne lui reste que la marge de la marge, c’est à dire la douce désespérance, la résignation qui suit le coup de gueule, la certitude (ou l’illusion) d’exercer une citoyenneté de plus en plus virtuelle, de subir un pouvoir de plus en plus omniprésent, martial, liberticide ... ou alors la co'érrance sur les pentes des alternatives en quête d'un nouveau graal au sang vert et bio, l'apprentissage et l'exercice du contre-pouvoir qu'est la graine des résistances ... (mais si nous n’y prenons pas garde, un de ces quatre Monsanto en sortira une, ougéemisée à souhaité, et sécrétant à longueur de saison du contrepoison écolo) ...


8)

Revenons à nos moutons : faut-il ou pas y aller ?

Marcher sur les deux jambes, fuir les solutions cul de jatte est solution que n’importe quel marchand de chaussures électorales défendra mordicus, le cuir entre ses dents cela va de soit !


Pouvons nous nous payer le luxe de quitter le navire, de faire semblant, de laisser à d’autres le soin de trouver un nouveau cap écologiquement soutenable ... alors que ces marins d‘eau douce ne savent même pas nager dans ces eaux troubles de la fin de la croissance où nous entrons de plein pied et à l’insu de notre plein gré ?


Un pied dedans ... pour voir ... et l’autre dehors, firme, pour déserter, tête haute, les sentiers battus de la délégation du pouvoir, du consumérisme, du toujours plus pour moins que rien...


Et avec les deux, sans trop boiter, faire fleurir là où il sera possible, autant de chemins individuels et collectifs qui mènent à la décroissance économique ... et à la croissance écologique luxuriante, solidaire et universelle !


Seule perspective globale, alternative et écologiquement révolutionnaire pour l’avenir de la planète, du vivant et de l’humain.

Amen !


9)


- Tout ça pour en arriver là ? !

- Écoute, c’est comme ça que j’ai appris à conjuguer le Penser global ! à l’indicatif présent du Agir Local !

- Mais toi, tu te mouilles ou pas ?

- J’y suis dedans déjà ... avec l’eau ... et j’en ai jusqu’au cou déjà ! ...

- Bon, ben ... merci ! ... de tes encouragements !...




FC 15-16-17-01-2008


P.S. :

N'oublions pas,

qu'au dessus de la Commune il y a les hobereaux du Département, les seigneurs de la Région, les grands-maîtres de l’État, les saigneurs et maîtres des forges de l’Europe inféodée à la banque, à la finance, aux multinationales ... et coiffant le transept de cette vaste église de la Résignation Universelle il y a le dôme qui sers d’abri atomique aux 250 plus grosses fortunes au monde !




vendredi 30 novembre 2007

Déchets chroniques


Novembre, la neige arrive aprés un autonme, le plus chaud jamais vu de mémoire de marmottes.
Les érables pleurent encore, ne savent plus quelles saisons on est. Les feuilles mortes sont tombées, ils faut les ramasser, les mettre dans une remorque et les porter avec le 4x4 à la dechetterie. J'observe aussi le voisin: aprés un gémissement sur le prix prohibitif du gazole, prend sa voiture pour aller chercher son fils à 300 mètres à l'école. Je vais au jardin mettre du compost de feuilles, je vois tous ces 4X4 sur le parking d'ED, acheter une voiture à 30 000 € et bouffer de la merde, efficace la pub. Je pars à la decetterie, croisent un jeune retraité bronzé, fringant avec un 4x4 et sa remorque de feuille morte. Je lui demande aimablement"s'il veut pas benner sa prochaine dans mon jardin, c'est un tres bon compost , cela peut éviter de mettre des engrais chimiques". Il sait me dit-il, comme s'il le plus important était de savoir, pas de faire. Bientôt le monde crévera comme les cancéreux qui grâce à la médecine moderne impuissante savent tous les détails de leur mal.
Retour au jardin, deux gosses dont un limite obése viennent me voir. La remorque de mon vélo les intrigue. Z'êtes pauvre monsieur me demande-t-il, z'avez pas de voiture. Je rigole. Ils m'interroge sur le jardin, "zékoiça" montrant les choux, je leur fais découvrir les poireaux, les choux de bruxelles. Connaisaient pas. Ils me demandent quel type de voitureje posséde, TWINGO je réponds. Ils connaissent. On n'a pas le cul sorti des ronces.

mercredi 28 novembre 2007

Avec Sarko de vieilles chansons redeviennent à la mode

Cavernes


Bréves


Euthanasie

Trop petit, Sarko ne rentre pas dans les habits de Robin des Bois


... et continue donc à faire payer la crise économique aux pauvres ... insolemment trop riches encore, de par leur nombre ...

Tous ensemble contre la vie chère, trompètent à longueur d’année les mousquetaires d’Intermarché sur les vitres de leurs magasins pompes à fric ...

Le gouvernement Fillon veut leur emboîter le pas, faute de trouver le point de croissance économique, promu mère de tous les espoirs chez les obscurantistes libéraux qui feignent ignorer dans quelle état la planète finira sa course quand ils auront l'âge de prendre leurs retraites (sûrement bien spéciales et certainement pas par répartition, voyons) ...

Il rame donc dans tous les sens pour débusquer la pépite qui manque à l’appel et fait tant rêver son ministre du budget indigent, la petite goutte qui à force de rouler sa bosse sur une belle assiette fiscal deviendra grande et fera rivière ...

Et à force de phosphorer hardi petit, ces techniciens de haut vol (comme les rapaces) et grands dévoués à la cause des humbles (tel la dame patronnesse du Medef) ont fini par trouver dans le maquis des lois une astuce qui leur permets de mettre au goût du jour le bon vieux principe de base des vases communicants ... qui permets sans coup férir de déshabiller Pierre pour vêtir Paul ...

L’impôt de bourse

(petit prélèvement fiscal qui frappait certaines transactions boursières) a rapporté à l’état français l’an dernier 280 M d’euros. Il a été supprimé la semaine dernière ... certainement parce que trop d'impôts tue ceux qui y sont encore soumis ...

Mais pour compenser le manque à gagner fiscal de ce petit cadeau ... lors de la même séance parlementaire les prévenants députés de la majorité présidentielle ont décidé de faire payer aux personnes âgées

(aux revenus modestes) la redevance télé dont elles étaient exonérées (780.000 foyers fiscaux seraient concernés) jusqu’à présent ...

Faut-il encore s’étonner que cette majorité aie décidé, ces jours-ci, de raquetter à nouveau les pauvres pour mieux cirer les pompes des riches ?...

Et qu’aucun micro n’aie été tendu pour faire dire à sarko tout le bien qu’il pense de cette contribution gouvernementale au traitement social de la fracture à ciel ouvert dont sont victimes les pauvres boursicoteurs de ce pays ? ...

C’est au maintient de cet ordre social que les forces du même nom veillent, vaille que vaillent ?

C’est avec ce lait de vache enragée que les pyromanes au pouvoir veulent éteindre le feu des banlieues ?

Et le parti de la rombière sociale-libérale qui, il y a quelques mois, sur la rive gauche du fleuve des cocus, pour aguicher le peuple montrait le haut sans enlever le bas, que dit-il ?....

C’est à désespérer ...

plus d’un jeune chômeur ou précaire non boursicoteur, plus d’un vieux âgé ou pas mais aux revenus modestes

(que de gants pour dire qu’il est pauvre ou désespérément fauché !) ... et qui n’a que la télé pour proche famille ...

la Restauration

(des privilèges, de l’ordre social si chère au temps des deux cents familles...) est en cours et dans l’air du temps .... par la voie d’un pétainisme qui n’osant pas encore s’afficher comme tel, donne quand même des signes clairs de sa filiation avec l’ordre social régnant aux temps des anciens saigneurs (oui, oui avec un «a» même si avec un «e» cela aurait aussi du sens) et maîtres des forges ...

apprends à nager, camarade !... avant que la tempête se lève ! ..

mardi 27 novembre 2007

Proverbes

"Le monde est tellement con, qu'on dirait que c'est moi qui fait tout"
Nicolas Sarkozy

"La justice c'est comme la sainte vierge, faut la voir de temps en temps pour qu'on y croit"
Michel Audiard


Vieux film de science fiction d'actualités

Chambre des députés ou CA de Illimited Corporation:

Un peu d'histoire du futur





Les puissants et les cons

Un livre d'histoire qui ne manque pas d'avenir

La question : « Comment des sociétés ont-elles disparu dans le passé ? » peut aussi se formuler : « Au rythme actuel de la croissance démographique, et particulièrement de l'augmentation des besoins économiques, de santé et en énergie, les sociétés contemporaines pourront-elles survivre demain ? »

La réponse se formule à partir d'un tour du monde dans l'espace et dans le temps – depuis les sociétés disparues du passé (les îles de Pâques, de Pitcairn et d'Henderson ; les Indiens mimbres et anasazis du sud-ouest des États-Unis ; les sociétés moche et inca ; les colonies vikings du Groenland) aux sociétés fragilisées d'aujourd'hui (Rwanda, Haïti et Saint-Domingue, la Chine, le Montana et l'Australie) en passant par les sociétés qui surent, à un moment donné, enrayer leur effondrement (la Nouvelle-Guinée, Tipokia et le Japon de l'ère Tokugawa).

De cette étude comparée, et sans pareille, Jared Diamond conclut qu'il n'existe aucun cas dans lequel l'effondrement d'une société ne serait attribuable qu'aux seuls dommages écologiques. Plusieurs facteurs, au nombre de cinq, entrent toujours potentiellement en jeu : des dommages environnementaux ; un changement climatique ; des voisins hostiles ; des rapports de dépendance avec des partenaires commerciaux ; les réponses apportées par une société, selon ses valeurs propres, à ces problèmes.

Cette complexité des facteurs permet de croire qu'il n'y a rien d'inéluctable aujourd'hui dans la course accélérée à la dégradation globalisée de l'environnement. Une dernière partie recense, pour le lecteur citoyen et consommateur, à partir d'exemples de mobilisations réussies, les voies par lesquelles il peut d'ores et déjà peser afin que, dans un avenir que nous écrirons tous, le monde soit durable et moins inéquitable aux pauvres et démunis.

jeudi 19 juillet 2007

Grenelle des Marteaux


C'est l'histoire d'un type qui se met des coup de marteaux toutes les heures.
Il adore ça les coups de marteau, c'est un rituel, une neccessité pour lui mais il a des problémes neurologiques, troubles de mémoires douleurs cérébrales, ect...
Au début, certain lui disait d'arréter, mais il les traitait de jaloux, aigris, fous , de marteaux...
Mais les symptomes ce faisant plus fort...
Il va voir un médecin alternatif réputé qui lui propose d'arréter les coups de marteaux, de mettre des compresses, d'éviter les déplacements, les efforts, une cure de repos.
Il repart outré,
Il va voir un autre médecin académique qui lui propose de changer de marteau, en prendre en plastique, de frapper plutôt au même endroit pour ne pas abimer tout le crane. Il lui propose la nouvelle marque de marteaux en plastique le Hulot, un peu cher, mais tellement plus moderne.
Il repart content et va se payer une bonne séance de marteaux mais en plastique...

(merci la revue l'Ecologiste)

Quand le pyromane


Quand le pyromane ultra-libéral veut apprendre au pompier écologique que pour baisser la température du changement climatique il faut casser le thermomètre d l'indignation et laisser tomber le mercure de la résistance à sa plus simple (ex)pression

Le "Grenelle de l'environnement" officiel veut payer en monnaye de singe les presque 40 ans de boulot que le militantisme écologique (politique et ou environnemental) affiche aux compteurs l

Peindre aux couleurs de l'arc-en-ciel les centrales nucléaires ; prêter des ailles de coccinelle aux pesticides le plus terre à terre ; labourer les champs d'ogm avec des vélos tout terrain ; écrire l'épitaphe des abeilles mortes au champ du déshonneur agricole avec de l'huile de colza première pression à froid ; défiscaliser l'achat des masques à gaz pour les résidents des villes de plus de 50.000 habitants ; rendre les hormones de la croissance économique compatibles avec le menu ultra-libéral de la précarisation généralisée et solubles dans l'appauvrissement global du village mondialisé ; enguirlander avec les boules puantes de la diversion la tête des consommateurs-citoyens peu ou moins avertis sur les causes structurelles de l'autodestruction de la civilisation auto (mobile et énergétivore) ; contraindre les centrales d'achat de la grande distribution à verser une larme de crocodile pour chaque exploitation agricole qu'elle fait valser dans le registre des morts ...

Voici quelques uns des sujets qui seront abordés, sans complexes comme il se doit désormais, par les participants à cette première foire écolo de paris, organisée et sous le haut patronage des bienveillants gardiens de la planète "france qui a du fric" qui nous gouvernent ...

Elles ont donc bien du pain sur la planche, les grenouilles de l'environnement qui s'empressent à croasser ensemble dans la mare au canards que la sarcolande gentiment mets à leur disposition, à partir de la rentrée (dans l'ordre) (des obligés ?) automnale ...

Après l'autre qui disait que la maison brûlait et que nous pissions ailleurs ... voici que le beaujolais nouveau veut arroser (avec du pinard bio en voie de frelatisation) et pour mieux l'éteindre, le feu qui brûle au coeur des résistants à la folie collective qui nous embrase, ... la flamme qui chauffe l'âme des "utopistes" qui depuis 35 ans ont pour seul tors celui d'avoir raison avant l'heure (d'été surchauffé ... et d'hiver nucléaire) ...

fernando.carreira